CAPUCINE

Tropaeolum majus L.

Essence: Réchauffement de l’aqueux et pénétration de la lumière dans l’humide et l’obscur

Essence et signature

Signature

La grande capucine fait partie des végétaux possédant une signature particulièrement expressive. Ses feuilles ne ressemblent pas véritablement à celles d’une plante terrestre. Le pétiole est attaché au centre du limbe foliaire vers le milieu de sa face inférieure, de sorte que la feuille presque circulaire fait penser à un bouclier. En règle générale, le pétiole est fixé à la base du limbe foliaire, même lorsque la feuille s’étale tout en rondeur comme chez l’alchémille. On retrouve par ailleurs ce principe de construction foliaire uniquement chez quelques plantes aquatiques dont les feuilles flottent sur l’eau. Nous identifions donc d’ores et déjà un des aspects centraux de sa signature ; avec ses feuilles, la plante terrestre, la grande capucine, exprime les traits de caractère d’une plante aquatique, tandis que ses limbes foliaires matérialisent pour ainsi dire la surface de l’eau. Or, les fleurs de la grande capucine mettent en valeur la lumière et la chaleur de manière tout à fait particulière, unique, aucune plante aquatique n’opère de cette façon. Ses grandes et belles fleurs sont d’un jaune vif, d’un orange étincelant et d’un rouge ardent. De nombreux autres végétaux produisent également des fleurs qui ciblent la lumière, celles-ci se dirigent alors autant que possible vers l’extérieur, vers la lumière. Chez la grande capucine, il en va tout autrement. Les fleurs rayonnantes sont encore et toujours recouvertes par les feuilles et reléguées dans l’obscurité. La plante reproduit certes chaque fois de nouvelles fleurs, mais celles-ci subissent néanmoins invariablement le même sort. On découvre donc bien souvent l’image surprenante de ces fleurs si lumineuses scintillant toutes seules dans l’obscurité dans la mesure où elles sont totalement recouvertes par leurs feuilles-boucliers. Puisque la présence de ces limbes foliaires peut être interprétée comme une « surface d’eau » telle que nous l’avons évoquée plus haut, on peut en déduire que l’essence de la plante consiste dans l’irruption de la lumière dans l’humidité et l’obscurité.

Essence

À notre époque, les mycoses représentent un grave problème de santé largement répandu qui ne saurait être durablement résolu grâce aux seuls médicaments antimycosiques de la médecine officielle. Même la médecine holistique ne parvient à les enrayer que grâce à l’emploi concomitant de plusieurs remèdes et thérapies, associés à un régime strict. La teinture-mère de Tropaeolum lui est d’un grand secours. Pour quelle raison ? Outre les utriments adaptés, les champignons ont besoin de conditions environnementales appropriées pour leur croissance. Nous trouvons ainsi les champignons surtout dans les lieux sombres, humides, donc dans les endroits insuffisamment baignés de lumière et de chaleur. Par analogie, les mycoses internes ont également besoin d’un milieu approprié, outre les nutriments fournis par une alimentation inadaptée (par exemple une importante consommation de sucre). Du point de vue physiologique, le milieu est déterminé par l’équilibre acido-basique et électrolytique du sang et des autres liquides corporels. Du point de vue énergétique, l’apparition de mycoses signifie que les liquides corporels sont insuffisamment traversés par les énergies lumineuses et calorifères. La grande capucine possède la faculté d’introduire les énergies lumineuses et calorifères dans « l’obscurité du métabolisme » et de créer ainsi les conditions préalables à une modification du milieu, entraînant de ce fait un « assèchement » des mycoses.

Botanique

La grande capucine, Tropaeolum majus L., est une plante annuelle non rustique en Europe centrale. Elle est originaire des régions chaudes d’Amérique du Sud, mais elle est aujourd’hui largement répandue en Europe centrale comme plante ornementale ou utile. Ce qui frappe d’abord chez elle, ce sont ses grandes feuilles légèrement charnues. Leur forme caractéristique, circulaire et en forme de bouclier, est due au fait que le pétiole se trouve au milieu du limbe et non en bas de la feuille. La structure de la feuille elle-même est hydrofuge, ce qui permet à l’eau de pluie de s’écouler rapidement. La plante entière est très “humide” et a une teneur en eau très élevée. La capucine envahit rapidement le sol libre avec ses vrilles, qui peuvent atteindre plusieurs mètres de long, et le recouvre entièrement. A partir du mois de juin environ et jusqu’en octobre, des fleurs jaunes, rouges ou orange apparaissent, d’abord isolées, puis de plus en plus nombreuses. Elles se trouvent souvent sous les feuilles en forme de bouclier et sont ainsi recouvertes par celles-ci. Si vous goûtez les feuilles ou les fleurs de la plante, vous constaterez que les deux parties ont un arôme très intense et piquant.

Utilisation

La capucine, Tropaeolum majus L., a une action antimicrobienne et est utilisée dans le traitement adjuvant des infections des voies urinaires et des cathares des voies aériennes supérieures. Le Lehrbuch der biologischen Heilmittel (manuel des remèdes biologiques) du Dr Gerhard Madaus indique que la bronchite chronique est le principal domaine d’application. Les propriétés pharmacologiques s’appuient notamment sur l’action des huiles de benzylsen.

Ingrédients

Tropaeolum majus L. enthält Senfölglucoside. Der Zuckerteil der Senfölglucosiden kann durch die pflanzlichen Enzyme (Myrosinasen) abgespalten werden, wobei die typischen wasserdampfflüchtige stechend riechende und scharf schmeckende Isothiocyanate freigesetzt werden. Des Weiteren sind Polyphenole und Carotinoide enthalten.

Références

  • Madaus, G. MADAUS LEHRBUCH DER BIOLOGISCHEN HEILMITTEL BAND 1-11. (mediamed Verlag, Ravensburg, 1990).
  • BGA/BfArM (Commission E). Tropaeolum majus (Capucine). Bundesanzeiger 162, (1992).
  • Hänsel, R., Keller, K., Rimpler, H. & Schneider, G. Hagers Handbuch der Pharmazeutischen Praxis Volume 5 Drogen P-Z. (Springer Verlag Berlin Heidelberg, 1994).
  • Kalbermatten, R. & Kalbermatten, H. Teintures mères végétales. (AT Verlag, Aarau, Suisse, 2014).
  • Kalbermatten, R. Essence et signature des plantes médicinales. (AT Verlag, Aarau, Suisse, 2016).

Images : Ceres Heilmittel AG, Kesswil.