Nature et signature
Nature et signature des plantes médicinales
L’essence d’une plante est le plan spirituel selon lequel elle est formée et façonnée. Il contient tout ce que la plante est et tout ce qu’elle peut devenir en tant que principe, en tant que potentiel. Lorsque la graine d’une plante est déposée dans la terre humide et commence à germer, l’essence cosmique se lie au germe. C’est seulement cette interaction entre l’essence et les gènes dans le germe qui fait du nouvel être vivant une plante spécifique, prédisposée dans la graine. Ce ne sont pas les gènes seuls, ni l’essence seule, qui font de la plante une plante, mais l’interaction des deux, de l’essence et des gènes.
Lorsque la plante médicinale est pleinement développée, elle contient de nombreuses substances actives et odorantes qui expriment certains aspects de l’être de la plante. Mais c’est dans la forme de la plante que l’essence s’exprime le plus complètement, dans ce que l’on appelle la signature. L’essence de la plante est donc codée dans sa forme et celui qui sait déchiffrer ce code reconnaîtra l’essence dans la signature.

La signature est l’expression de l’essence
L’essence des plantes s’exprime de la manière la plus claire et la plus complète à travers leur forme extérieure, appelée signature. Mais l’homme ne peut reconnaître l’essence dans la signature que s’il a appris à voir avec les yeux du cœur.
La lecture de la signature des plantes ne conduit pas directement à des conclusions sur leurs effets sur les organes, mais d’abord à la reconnaissance d’une correspondance psychique entre la plante et l’homme. Ce n’est qu’ensuite que l’on peut conclure à un effet organique de la plante sur l’homme par le biais des relations entre la psyché et les organes, par ce que l’on appelle la psychosomatique. Si l’on cherche dans les formes des plantes des formes d’organes de l’homme, on trouvera peut-être des correspondances, mais celles-ci sont plutôt aléatoires. Cette forme triviale de la théorie des signatures n’a pas contribué à sa réputation. Pourtant, selon Paracelse, la véritable théorie des signatures est le niveau le plus élevé de la connaissance. Il nomme trois niveaux de connaissance. La première forme est la connaissance par ouï-dire. C’est ce que l’on a repris et appris des autres, sans l’avoir encore confirmé par l’expérience. La deuxième étape est l’expérience. Elle est de la plus haute importance, car c’est seulement par elle que l’on peut confirmer et approfondir ce que l’on a appris. Mais Paracelse qualifie l’expérience d’aveugle, car elle ne permet de reconnaître que les caractéristiques et les relations extérieures, mais pas les principes spirituels qui se cachent derrière. En revanche, la lecture de la signature – non seulement dans les plantes, mais dans toutes les choses de la nature et de la vie – est le niveau le plus élevé de la connaissance, car elle seule est capable de reconnaître les principes spirituels derrière les apparences.

C’est dans les teintures mères que l’essence de la plante s’exprime le plus clairement.
Aucune autre préparation ne restitue aussi clairement l’essence de la plante médicinale qu’une teinture mère – à condition que sa qualité soit élevée.
L’essence des plantes médicinales se manifeste particulièrement dans l’odeur et le goût des préparations. La relation entre l’odeur et l’essence apparaît par exemple dans le terme français “huiles essentielles”, qui signifie “huiles essentielles”. Seule la teinture mère – si elle est de bonne qualité – peut conserver l’odeur et le goût de la plante sous la forme la plus pure possible.
Dans le cas de l’huile essentielle, l’odeur est certes plus intense, mais le goût est absent. L’essence spagyrique a subi un changement important dans l’odeur à cause de la fermentation, et le goût ne correspond plus à la plante d’origine. Dans la dilution homéopathique, l’arôme de la plante est presque totalement absent en raison de la dilution élevée. Dans le thé, les composants de la saveur sont clairement reconnaissables, mais l’odeur reste souvent plate en raison du séchage. Les extraits perdent l’odeur en raison de la concentration lors de la fabrication, et ni l’odeur ni le goût n’apparaissent dans les formes de présentation telles que les dragées ou les gélules.
Ces différences ne constituent en aucun cas un inconvénient pour les préparations concernées. Si le but d’une thérapie est uniquement d’agir sur le plan physique ou régulateur (voir “Qu’est-ce que l’essence ?”), l’absence des aspects de l’essence n’est pas un défaut. Mais si l’on souhaite inclure l’essence de la plante et s’adresser au patient également au niveau psychique, la teinture mère est le meilleur choix.