VERGE D’OR
Solidago virgaurea L.
Essence: Connexion, amour, consolation, capacité à vivre des relations, flux des sentiments
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Essence et signature
Signature
Trois espèces du genre Solidago existent en Europe centrale, Solidago virgaurea, la solidage verge d’or indigène, c’est elle qui fournit la plante dont la teinture-mère est extraite et les deux espèces sauvages de grande taille introduites en provenance d’Amérique du Nord, la solidage du Canada (S. canadensis) et la solidage géante (S. gigantea). L’élément le plus manifeste de la solidage verge d’or est représenté par la robe jaune d’or éclatant de ses inflorescences. Les innombrables petits capitules sont assemblés en grappes denses. Ces nombreuses grappes forment une sorte de panicule terminale allongée. L’ensemble des inflorescences procure une impression d’harmonie, de perfection. En observant cependant chaque petit capitule isolé de plus près, on peut constater une imperfection très rare dans la famille des astéracées. Les pétales des capitules terminaux ne forment pas comme d’habitude (par exemple chez le tournesol) une corolle complète, une couronne de fleurs sans lacune. Elle présente au contraire de fréquentes lacunes de sorte que les capitules isolés se révèlent incomplets. Le rapprochement dense des capitules permet en revanche aux pétales des capitules de combler mutuellement leurs lacunes de sorte qu’ils se complètent. C’est justement cette imperfection des capitules isolés qui conduit à une entité harmonieuse grâce à l’union et au soutien mutuels.
La solidage verge d’or prospère dans les forêts sèches, clairsemées, à la lisière des bois et sur les talus. N’apparaissant que de manière isolée ou en peuplements peu denses, elle se distingue de ce fait des espèces nord-américaines qui sont fortement invasives et dont les peuplements denses évincent la flore indigène. À la fin de l’été et à l’automne, les inflorescences de ces deux espèces d’un jaune étincelant sont visibles de loin et ornent les emplacements, jardins, remblais, berges des rivières et terrains vagues qu’elles envahissent. La solidage verge d’or en revanche est très exigeante quant à l’harmonie de ses emplacements. Ces derniers possèdent généralement un charme particulier, leur beauté et leur ambiance spécifiques invitent de ce fait le promeneur à s’y attarder et à s’y ressourcer. Tandis que les espèces invasives font preuve d’une énergie vitale importante avec leurs populations denses, envahissantes, la solidage verge d’or exprime sa vitalité tout aussi prononcée d’une tout autre manière ; elle possède une aura exceptionnelle, chargée d’une force d’attirance émotionnellement forte. De la même manière que l’arnica et le millepertuis, la solidage verge d’or fait certainement partie des plantes médicinales possédant le plus de charisme. Il n’aura pas échappé à l’observateur sensible que la plante change de manière frappante peu après la récolte. Bien avant que le processus de flétrissement naturel ne survienne, ses fleurs et ses feuilles deviennent mates et perdent leur bel éclat. On sent que la solidage verge d’or souffre de la sécheresse, qu’elle se languit d’eau. Pour une plante privilégiant un emplacement sec et qui a naturellement besoin de peu d’eau, l’ampleur de cette réaction est inhabituelle. Toute plante a besoin d’eau ; au-delà de cette exigence biologique, la solidage verge d’or a cependant un besoin essentiel du lien avec l’eau. La plante ne préserve son charisme et sa beauté qu’à la condition expresse d’être constamment reliée à l’élément liquide. Coupée et livrée à elle-même, séparée de son essence, elle devient fade et inexpressive. Quoiqu’un peu aromatiques, proches du miel, son odeur et son goût sont légèrement rafraîchissants, quasiment purs, ils constituent de ce fait un indice de l’essence unificatrice, amicale de la plante.
La signature de la solidage verge d’or exprime clairement son essence qui aspire à l’union, à la complémentarité, à l’harmonie, à l’énergie vitale et à la pleine conscience. Celle-ci possède tous les traits de caractère d’une relation harmonieuse dans une complémentarité émotionnelle mutuelle. Sur le plan spirituel, la solidage verge d’or représente le domaine des relations de couple, de l’amour et des facultés relationnelles. Du point de vue physiologique, ce domaine correspond à la fonction rénale. De même que la solidage verge d’or constitue un remède spécifique de la fonction rénale, son essence représente les énergies spécifiques nécessaires à une relation émotionnelle harmonieuse et à l’amitié véritable. Bien souvent, les troubles de la fonction rénale sont l’expression d’une faculté relationnelle perturbée, d’un problème de déséquilibre entre le donner et le recevoir émotionnels. Dans de tels cas, les énergies essentielles de la solidage verge d’or sont d’un côté susceptibles de conduire l’individu à une perception et à une prise de conscience de ses propres difficultés et de l’autre de stimuler la fonction rénale. La solidage verge d’or relie ce qui a été séparé. Elle guérit les blessures au niveau physiologique tout en procurant un soutien émotionnel sur le plan spirituel. Au cours des siècles passés, cette plante constituait une des plantes médicinales les plus réputées pour guérir les blessures, elle était initialement nommée « Herbe des Juifs ». Le terme latin solidago (de solidum agere, consolider ce qui a été séparé par la blessure) exprime également son essence unificatrice.
Essence
Par son essence, qui symbolise une relation amicale intime, la solidage connecte ce qui est séparé et incomplet pour en faire un tout. L’amitié et l’amour relient les gens et activent les énergies qui permettent une bonne fonction rénale. Lorsque se tarit le flux harmonieux des sentiments qui relient, lorsque des déceptions, des frustrations et des sentiments de culpabilité bloquent des relations, l’énergie psychique est affaiblie et les reins en pâtissent. La solidage est le remède le plus spécifique pour la fonction rénale. Elle est en particulier indiquée pour les douleurs rénales liées à des expériences douloureuses dans des relations et les couples et dans les cas de pertes de relationnelles.
Botanique
La verge d’or(Solidago virgaurea L.) est une plante de la famille des astéracées (Asteraceae). Il s’agit d’une plante vivace qui, la première année, ne présente généralement qu’une rosette de feuilles allongées ou ovales. À partir de la deuxième année, la plante forme des tiges rondes à feuilles alternes, très fermes et pouvant atteindre une hauteur d’environ 100 cm. Elles se ramifient plus ou moins fortement. Souvent, les branches latérales inférieures sont plus longues que les supérieures, de sorte que leur extrémité et les fleurs se trouvent presque au même niveau. Le solidage fleurit à partir de juillet environ jusqu’à l’automne avec des fleurs d’un jaune d’or éclatant, réunies en panicules d’aspect harmonieux.
Utilisation
La verge d’or, Solidago virgaurea L., est l’un des principaux remèdes rénaux spécifiques d’organe en phytothérapie. Grâce à son action diurétique, spasmolytique, antiphlogistique et antimicrobienne, il constitue un remède de base essentiel dans le traitement de nombreuses maladies de l’appareil urogénital. Les préparations médicinales à base de verge d’or vont de la thérapie classique par infusion aux teintures alcooliques, en passant par les extraits phytopharmaceutiques. L’efficacité de ces produits a fait l’objet de nombreuses études et observations. La phytothérapie mentionne les indications suivantes pour les préparations médicamenteuses à base de Solidago virgaurea L. : pour augmenter la quantité d’urine et ainsi l’irriguer en cas d’inflammation dans la région des reins ou de la vessie. Les maladies inflammatoires et bactériennes des voies urinaires et le traitement préventif des calculs urinaires et des calculs rénaux sont des domaines d’application typiques de la verge d’or. Son mode d’action est décrit comme diurétique, légèrement spasmolytique et antiphlogistique. L’homéopathie mentionne également l’insuffisance rénale comme application. La verge d’or peut également être utilisée comme médicament d’accompagnement dans la diathèse urique. Celle-ci se manifeste souvent, en raison d’habitudes alimentaires erronées, par des symptômes rhumatismaux et goutteux. Le rhumatisme et l’eczéma chronique sont également des domaines d’application de la verge d’or dans la médecine populaire.
Ingrédients
La verge d’or, Solidago virgaurea L., contient des flavonoïdes et d’autres composés phénoliques. Il s’agit par exemple de la quercétine, du combattantol et de la rutine ou des virgaureosides. Outre les saponines triterpéniques, la verge d’or contient également de l’huile essentielle, composée principalement de mono- et de sesquiterpènes. On y trouve également des diterpènes.
Références
- Hänsel, R. & Steinegger, E. Hänsel / Sticher Pharmacognosie Phytopharmazie. (Wissensch. Verlagsgesellschaft GmbH, Stuttgart, Allemagne, 2015).
- BGA/BfArM (Commission E). Solidago (verge d’or). Bundesanzeiger 193, (1987)
- Madaus, G. MADAUS LEHRBUCH DER BIOLOGISCHEN HEILMITTEL BAND 1-11. (mediamed Verlag, Ravensburg, 1990).
- BGA/BfArM (Commission D). Solidago virgaurea (plante vivace). Bulletin fédéral 29a, (1986)
- Comité sur les produits médicinaux à base de plantes (HMPC). Monographie herbale communautaire sur le Solidago Virgaurea. EMA/HMPC/285758/2007 (2008).
- Hänsel, R., Keller, K., Rimpler, H. & Schneider, G. Hagers Handbuch der Pharmazeutischen Praxis Volume 5 Drogen P-Z. (Springer Verlag Berlin Heidelberg, 1994).
- Kalbermatten, R. & Kalbermatten, H. Teintures mères végétales. (AT Verlag, Aarau, Suisse, 2014).
- Kalbermatten, R. Essence et signature des plantes médicinales. (AT Verlag, Aarau, Suisse, 2016).
Images : Ceres Heilmittel AG, Kesswil


